Allocution de l’Ambassadeur des États-Unis, Christopher J. Lamora
Université de Dschang
Vendredi, 30 juin 2023, 10h20-11h40
[50% français, 50% anglais]
Monsieur le recteur de l’Université de Dschang,
Mesdames et messieurs les membres du Conseil d’administration,
Chers enseignants, chers étudiants et honorables invités,
Bon après-midi, Je suis ravi d’être ici aujourd’hui, dans ce somptueux amphithéâtre de l’Université de Dschang. Je remercie monsieur le recteur pour son invitation.
C’est toujours très inspirant pour moi d’échanger avec les étudiants et leurs encadreurs. Aujourd’hui, j’aimerais parler de l’implication des États-Unis au Cameroun, en particulier dans les domaines de l’éducation, de la santé et des relations entre peuples, où ensemble, notre partenariat contribue à renforcer la compréhension mutuelle et à sauver des vies. Je me réjouis déjà à l’avance pour la séance de questions-réponses à la fin de mon propos liminaire.
Les États-Unis sont un ami et un partenaire de longue date du Cameroun. Nous continuons à coopérer avec le Cameroun sur un large éventail de domaines, y compris la santé, la croissance des échanges et des affaires, la lutte contre la piraterie, le trafic des êtres humains et le terrorisme, et bien sûr l’éducation.
L’Université de Dschang a une longue tradition d’excellence académique et nous sommes fiers d’avoir contribué à la création de cette remarquable institution grâce à un partenariat de plusieurs décennies entre USAID et le gouvernement de la République du Cameroun. Grâce à son appui dédié à la construction, à la formation universitaire et à la dotation en équipements, USAID s’était investi à établir un lien plus étroit entre l’enseignement universitaire et les besoins réels des agriculteurs camerounais. Des établissements d’enseignement supérieur, tels que le vôtre, continuent de jouer un rôle essentiel dans l’environnement complexe et rapidement évolutif de notre temps. Les universités forment les futurs professionnels, mènent des recherches de pointe et préparent les membres de la communauté à relever les défis locaux, nationaux et mondiaux. Comment pouvons-nous réduire l’insécurité alimentaire ? Comment pouvons-nous lutter contre les crises sanitaires et sauver des vies ? Comment pouvons-nous atténuer les effets du changement climatique ? Nombre des solutions à ces problématiques, petites ou grandes, sont le fruit des idées et des recherches innovantes, nées dans ces amphis et dans ces laboratoires où nous sommes présentement.
C’est pourquoi, ici au Cameroun, nous continuons à investir dans l’éducation, dans le potentiel des personnes, car nous pensons que : investir dans les femmes et les hommes, c’est la meilleure façon d’investir pour l’avenir.
Nous nous investissons à favoriser la collaboration et à renforcer les liens entre les universités américaines et camerounaises. Nous donnons accès à des ressources bibliothécaires numériques gratuites pour aider les étudiants et leurs encadreurs à accéder aux informations dont ils ont besoin. À travers le Cameroun, nous soutenons des projets visant l’autonomisation des jeunes, ainsi que le développement de leur esprit d’initiative.
En outre, chaque année, près de 100 étudiants, universitaires et jeunes professionnels camerounais se rendent aux États-Unis dans le cadre d’échanges éducatifs et professionnels, entièrement pris en charge par le gouvernement américain. Nous sommes fiers de tous les anciens participants à nos programmes d’échanges qui, à leur retour, contribuent à la vie de leur communauté, partagent ce qu’ils ont appris aux États-Unis, et mettent en exergue le partenariat durable qui existe entre nos deux pays.
Nous sommes heureux que l’Université de Dschang ait également profité de ces échanges en accueillant, en retour, des universitaires et des envoyés américains.
Très récemment, madame Andrea Drager, universitaire bénéficiaire de la bourse Fulbright, a travaillé avec madame le professeur Marie Louise Avana, avec madame Edwige Djomaha [Ed-veeJ Joe-ma-ha], universitaire également, et des étudiants de l’Université de Dschang sur des recherches de pointe dans le domaine de l’agroforesterie.
Au début de cette année, le réalisateur et producteur de cinéma américain, Mark Warshaw, a visité l’Institut des beaux-arts de Foumban et a eu des échanges enrichissants avec les étudiants et le corps enseignant.
Je suis particulièrement heureux d’apprendre que l’Université de Dschang a établi des partenariats avec plusieurs institutions universitaires américaines, notamment l’Université de Buffalo et le Kentucky Institute for International Studies. Je fonde l’espoir que ces partenariats continueront à grandir pour le bénéfice mutuel des étudiants et des universitaires camerounais et américains.
Ces échanges et ces partenariats incarnent l’engagement et le travail à long terme des États-Unis en matière d’investissement dans le formidable capital humain de l’Afrique et dans ses institutions.
L’Afrique compte.
Comme l’a déclaré le président Biden lors du sommet États-Unis – Afrique l’année dernière : « Les voix africaines, le leadership africain et l’innovation africaine sont essentiels pour relever les défis mondiaux les plus pressants. »
Des percées importantes en médecine et dans le domaine du changement climatique… Des innovations étonnantes dans les technologies de l’information et dans d’autres industries du 21ème siècle… Un formidable esprit d’entreprise chez les femmes et les jeunes… Tout cela se produit déjà à travers le continent et ici, au Cameroun. Les États-Unis sont là, main dans la main avec les gouvernements, les entreprises, les organisations de la société civile et les citoyens ordinaires de l’Afrique pour faciliter cette mouvance sous d’innombrables facettes. Et nous continuerons à le faire.
Parlons maintenant de la santé… Soutenir l’amélioration des résultats dans le domaine de la santé est une priorité absolue pour les États-Unis. Notre coopération avec le gouvernement, les ONG, le secteur privé et la société civile couvre l’ensemble des dix régions du Cameroun.
A titre d’exemple, cette année, nous célébrons le 20ème anniversaire du PEPFAR, le Plan d’urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le sida. Au Cameroun, les États-Unis ont investi plus de 385 milliards de francs CFA dans le cadre du PEPFAR, ce qui a donné lieu à des progrès considérables en matière de lutte contre le VIH/sida et renforcé le système de santé camerounais. Ce partenariat de longue date a également jeté des bases solides qui ont aidé le Cameroun à se préparer et à réagir à d’autres pandémies, notamment la pandémie de COVID-19.
Ici à Dschang, à travers le PEPFAR, nous soutenons l’annexe de l’hôpital régional de Dschang pour fournir des tests, des soins et des traitements contre le VIH, y compris l’assistance technique, le renforcement des laboratoires et le développement de la main-d’œuvre.
Dans le cadre de la lutte contre le paludisme, par exemple, les États-Unis ont investi plus de 80 milliards de francs CFA au Cameroun depuis 2017, ce qui a contribué à réduire la mortalité infantile de plus de 35 %.
À titre illustratif, un exemple puissant de l’amitié et du partenariat de longue date entre nos deux pays, c’est le Corps de la paix. Septembre dernier a marqué le 60ème anniversaire du Corps de la paix au Cameroun qui, depuis 1962, a accueilli plus de 3 900 volontaires ici. Ces derniers ont intervenu dans des projets liés à l’éducation, à l’agriculture et à la santé communautaire. De nombreux Camerounais m’ont parlé des qualités remarquables de ces volontaires qui ont changé leur vie et nombre de communautés camerounaises remarquables ont changé, à leur tour, la vie des volontaires.
En dernière analyse, tout ce dont j’ai parlé ce matin est porte sur les personnes. Leur potentiel. Leurs espoirs et leurs rêves. Ce qu’elles peuvent faire pour que cela devient une réalité.
On peut se poser la question de savoir comment le gouvernement des États-Unis peut être — et a été — un acteur positif et un catalyseur dans ce sens.
Nous sommes investis dans l’avenir du Cameroun. Nous sommes investis dans l’avenir de l’Afrique. Et nous continuerons à le faire.
À cet égard, je tiens à remercier la communauté universitaire pour son engagement en faveur de l’excellence dans ses domaines de prédilection, pour son partenariat continu et, enfin, pour l’accueil très chaleureux qui m’a été réservé ici aujourd’hui. Je n’attends que vous pour nos échanges.