Projet 2020 des anciens boursiers des programmes d’échanges du Gouvernement américain
“Jeunesse unie pour la paix: S’Attaquer aux ressorts des discours de haine et de la radicalisation.”
Cérémonie virtuelle de lancement, 28 octobre 2020
Allocution de Leanne Cannon, Responsable des Affaires Publiques
Bonjour à tous ceux qui sont ici avec nous sur Zoom et à notre public sur Facebook. Nous sommes ravis d’accueillir cet événement pour le lancement du projet intitulé “Jeunesse unie pour la paix: S’attaquer aux ressorts des discours de haine et de la radicalisation”. Je tiens à remercier tout particulièrement mon homologue du ministère de la jeunesse et de l’éducation civique de se joindre à nous aujourd’hui. Salutations, M. Ngeh Rekia, directeur de la vie associative au ministère.
L’équipe qui dirige ce projet est un groupe de personnes inspirantes qui travaillent pour solidarité et de la paix au Cameroun. L’ambassade est honorée de les soutenir financièrement dans leurs efforts. Bien que ce projet soit en cours de planification depuis des mois, l’événement de lancement d’aujourd’hui arrive à point nommé. Le week-end dernier, le monde a été choqué par le meurtre barbare d’écoliers à Kumba, dans le Sud-Ouest. Je tiens à réitérer la condamnation de cet acte par l’ambassade et nos sincères condoléances aux familles et à toutes les personnes touchées par ce tragique incident. Les auteurs de cet acte doivent être tenus responsables et traduits en justice.
Comme nous le savons tous, le Cameroun est actuellement confronté à un certain nombre de conflits et de sources de tension entre les groupes. Il existe un cercle vicieux entre le conflit et les discours de haine, où ils s’alimentent et se propagent mutuellement. Les discours de haine peuvent inclure diverses formes d’expression qui incitent, promeuvent ou justifient la haine, la discrimination et la violence contre une personne ou un groupe de personnes.
Le discours de haine présente de graves dangers pour la cohésion d’une société démocratique, la protection des droits de l’homme et l’État de droit. Les médias sociaux rendent le problème plus difficile, car les discours de haine et les fausses nouvelles vont souvent de pair. L’information se répand avant qu’on en vérifie l’exactitude, et les gens apprennent à s’exprimer sans voir les réactions des autres pour savoir comment elles affectent les autres.
Parfois, nous pouvons nous sentir dépassés par les messages négatifs qui nous entourent. Ou alors nous pouvons penser qu’une solution ne peut venir que de quelqu’un d’autre. Mais en réalité, la communauté dans son ensemble doit prendre des mesures pour créer un environnement où les discours haineux et les fausses nouvelles sont considérés comme inacceptables.
Dans de nombreux pays, dont le Cameroun, il existe une législation qui interdit et sanctionne les discours de haine. Cependant, des recherches ont montré que l’approche la plus efficace pour lutter contre les discours de haine en ligne consiste à sensibiliser le public et à donner à la communauté les moyens de réagir. Aux Etats-Unis, nous pensons que la meilleure réponse au discours de haine est que la communauté rejette ce discours et le submerge de messages alternatifs et positifs. Même les plateformes américaines, Facebook et Twitter, fonctionnent sur cette idée. Si quelqu’un voit un message qu’il croit être un discours de haine, il peut cliquer dessus et le signaler aux administrateurs de Facebook qui l’évalueront et supprimeront le message s’ils sont d’accord avec l’appréciation. Pour donner aux communautés les moyens de contrer les discours de haine, une étape importante consiste à promouvoir la culture numérique et la pensée critique, car les gens ont souvent recours aux stéréotypes et à la haine par ignorance et par peur.
Le projet que nous lançons aujourd’hui est mené par des anciens participants à divers programmes d’échange du gouvernement américain. Nous aimons soutenir nos anciens boursiers qui collaborent pour avoir un impact sur leur communauté et relever des défis sociaux cruciaux. Ce projet, ” Jeunesse unie pour la paix “, comprend une série d’activités visant à promouvoir un discours et une interaction en ligne qui respectent le pluralisme et qui sont exempts de discours haineux. Ce sont des solutions camerounaises aux défis camerounais, et nous sommes impatients de voir l’impact qu’elles peuvent avoir.
Je voudrais remercier le comité de pilotage du projet, dirigé par Mallet Besong du Local Youth Corner, pour son travail acharné et son dévouement. Cet événement de lancement, bien qu’hébergé sur la page Facebook de l’ambassade, appartient à l’équipe du projet. Nous attendons avec impatience de voir l’interaction entre eux et le public, alors n’hésitez pas à poser des questions ou à faire des commentaires.
À tous, je souhaite une session très productive.
Je vous remercie tous de votre aimable attention.