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PEPFAR
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janvier 28, 2022

PEPFAR – Plan d’urgence américain visant à mettre fin à l’épidémie du VIH/SIDA

Le PEPFAR est le plan d’urgence américain visant à mettre fin à l’épidémie du VIH/SIDA dans le monde. Ce programme historique constitue le plus important engagement jamais consenti par aucune nation pour combattre une seule maladie au niveau international. Les investissements du PEPFAR aident également à soulager les souffrances causées par d’autres maladies. Dans le but de réaliser des investissements efficaces pour sauver et améliorer les vies, le PEPFAR fonctionne sous le principe d’une responsabilité partagée entre les donateurs et les nations partenaires.

Le PEPFAR a commencé ses activités au Cameroun en 2009-2010 et a beaucoup progressé depuis ce temps, avec un budget qui atteint aujourd’hui 26 millions de dollars. L’initiative PEPFAR est gérée par les Centres de Prévention et de Contrôle des Maladies (CDC), l’Agence pour le Développement International (USAID), les Départements de Défense et d’État, et le Corps de la Paix. Près de 15 partenaires camerounais et internationaux mettent en œuvre des activités de terrain, le plus souvent en collaboration avec des partenaires locaux, exerçant dans les domaines de la transmission du VIH de la mère à l’enfant (PTME), la prévention de la transmission du VIH par voie sexuelle, la sécurité du sang, le dépistage et conseil, la prise en charge, le renforcement des capacités des laboratoires, l’information stratégique, et le renforcement des autres systèmes de santé. Tous les investissements du PEPFAR sont alignés au Plan Stratégique National de Lutte contre le VIH/SIDA du Cameroun, et ont pour but de renforcer les capacités du Gouvernement camerounais,  des organisations non-gouvernementales, du secteur privé, et de la société civile dans la réponse à l’épidémie du VIH/SIDA.

Le PEPFAR: un succès au Cameroon
groupes de parole aident les soldats

Des groupes de parole aident les soldats à vivre une vie positive

Le Sergent Kristian Kombo, 36 ans, est un soldat de l’armée camerounaise. Il a été déclaré seropositif en 2008. Deux ans plutôt, son père avait également été déclaré séropositif, mais avait gardé son statut secret. Lorsque la femme de Kristian lui a révélé le statut de son fils, il a appelé ce dernier et l’a encouragé à ne pas abandonner.

Par contre, les réactions de ses collègues étaient moins encourageantes.

« Chaque fois que je m’approche du lieu du travail, ils me demandent hâtivement: ‘Comment va ta santé? Tu es malade, tu n’as pas besoin de venir au travail, rentre à la maison et repose toi,’ » déclare Kristian. « Pourtant, j’avais plutôt besoin d’être entouré de gens. Me retrouvant seul, j’ai commencé à penser à abandonner le travail et à retourner au village. »

Le patron de Kristian marquait tout le temps dans ses rapports: « Malade. Ne peut aller en stage, » ce qui avait bloqué tous ses espoirs d’obtenir une promotion.

« Chaque fois que mes enfants voient d’autres soldats célébrer leur promotion, ils me demandent: ‘Papa, pourquoi n’es-tu jamais promu?’ Et là je me sens mal, » déclare Kristian, dont la femme et les deux enfants ont été déclarés séronégatifs au test du VIH.

En juin 2012, Kristian a participé à une formation sur la vie positive pour un groupe de parole organisé dans le cadre d’un projet financé par le PEPFAR/Département de Défense et ciblant le personnel militaire et leurs familles dans les 1ere et 3eme régions militaires. Mise en œuvre par l’ONG Population Services International et son partenaire Association Camerounaise pour le Marketing Social, le projet a pour but de réduire les infections liées au VIH et à améliorer la vie positive au sein des forces de l’ordre camerounaises.

De juillet 2012 à juin 2013, le projet a organisé huit campagnes de counseling et de dépistage dans six sites du projet, a testé 3.757 hommes en tenue et 848 civils, et a créé des groupes de parole à Garoua et à Yaoundé.

Faire partie d’un groupe de parole est la meilleure chose qui lui soit arrivée, dit Kristian, qui est aujourd’hui le vice-président de ce groupe à Garoua.

« Je dois avouer que c’est grâce aux expériences qu’on partage dans ce groupe que j’ai décidé de continuer mon travail et d’abandonner l’idée de rentrer rester au village, » dit -il. « Comme me disait un de mes pairs, ‘Tu as toujours ton salaire, et tes enfants sont à l’école. Penses-tu vraiment que tu seras à l’aise au village avec le manque d’ARV, qui t’amènera à voyager chaque fois pour la ville pour éviter d’interrompre ton traitement? ‘ »

Kristian est sous thérapie anti-retrovirale depuis 2010. Son père est devenu très malade en 2010, ce n’est qu’en ce moment que ses enfants ont découverts dans ses rapports médicaux qu’il avait le VIH. Le père de Kristian est mort en 2010 sans jamais avoir été mis sous traitement ARV.

« J’ai été sérieusement touché par le départ de mon père » dit Kristian, qui pense que son père serait encore en vie s’il avait le soutien d’un groupe.

« Je pense que: “Tant qu’il y a de la sève l’arbre doit vivre. »

PIMA

Le PIMA favorise la prise en charge des femmes enceintes

Dorothy a 22 ans et elle est enceinte. À l’instar de nombreuses femmes de Mundum, au Nord-ouest Cameroun, elle a découvert son statut de séropositivité au cours d’une prise en charge prénatale en janvier 2013. Bien qu’elle soit à sa troisième grossesse, Dorothy n’a jamais effectué un test de VIH au cours des deux premières grossesses,
« parce qu’il n’y avait pas de services de dépistage dans le centre du voisinage, » déclare-t-elle.

Elle n’est pas mariée et dépend de la vente du macabo pour vivre et pour subvenir à ses besoins et à ceux de ses deux enfants. Lorsqu’elle fut informée de sa séropositivité, elle a cru que le monde s’est écroulé autour d’elle.

Pendant plusieurs semaines, elle a refusé de croire. Effectuer un test de numération CD4 – requis pour déterminer la meilleure option de prise en charge pour Dorothy et le meilleur moyen pour l’empêcher de transmettre le virus à son bébé – l’aurait obligée de voyager jusqu’à Bafut, à 25 km de son village, et de payer 5.000 à 8.000 FCFA pour le test, avant de revenir quelques jours plus tard récupérer les résultats.

« J’étais préoccupée par la charge supplémentaire que m’apportera un enfant malade, » dit Dorothy, « mais je n’avais pas l’argent pour payer le test. Par ailleurs, j’étais encore sous le choc et je n’étais pas prête à marcher pendant de longues heures jusqu’à l’hôpital de Bafut pour effectuer le test. »

Mais lorsqu’un pair-éducateur lui a annoncé qu’un dispositif de numération CD4 mobile sera disponible dans un centre de santé situé à cinq minutes de marche de chez elle, Dorothy s’est décidée à effectuer le test.

Le pair-éducateur comme la nouvelle technologie PIMA de numération CD4 sont soutenus par un projet sur l’élargissement de l’accès aux services de prévention de la transmission mère-enfant (PTME) dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Financé par le PEPFAR/CDC et mis en œuvre par le Cameroon Baptist Convention Health Board, le projet a installé 38 dispositifs PIMA dans 19 districts. Le personnel sanitaire utilise aussi ces dispositifs faciles à transporter et à utiliser pour effectuer des tests dans des zones difficiles d’accès.

Comme conséquence de la gratuité et de l’accessibilité de ce test essentiel, le nombre de numération CD4 est en augmentation. Entre janvier et septembre 2013, le nombre de personnes ayant effectué des numérations CD4 dépasse le triple des effectifs de la même période l’année passée, de 1.276 à 4.171, dans les zones d’intervention du projet.

Pour Dorothy, c’était une surprise d’obtenir les résultats dans un délai de 20 minutes, permettant ainsi au personnel médical de prescrire la prophylaxie appropriée. Motivée par sa propre expérience, elle fit effectuer des tests de dépistage du VIH à ses enfants, âgés de 3 et 5 ans, lorsqu’une équipe mobile de dépistage arriva à Mundum. Lorsqu’on lui présenta les résultats négatifs de ses enfants, elle poussa un soupir de soulagement et éclata en sanglots, en s’exclamant: « Ça c’est un miracle! »

Les motocyclistes-relais

Les motocyclistes-relais améliorent les soins mère-enfant

Dès l’arrivée du motocycliste Michael Tseh avec le paquet, l’infirmière Rhoda Akpan l’ouvre et prend son téléphone pour appeler Akwa Issabella, l’une de ses patientes séropositives, à qui elle annonce: « Akwa, j’ai de bonnes nouvelles pour toi. » En quelques minutes, Issabella est déjà au centre de santé et la nouvelle lui est communiquée: son bébé est séronégatif.

« Je suis très contente; » crie-t-elle, « et pleine de gratitude et de reconnaissance envers Dieu. »

Quelques coursiers sont attendus avec impatience, à l’instar de Michael Tseh, un coursier-motocycliste sanitaire recruté par un projet sur l’élargissement de l’accès aux services de la prévention de la transmission mère-enfant (PTME) dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun. Le projet est financé par PEPFAR/CDC et mis en œuvre par le Cameroon Baptist Convention Health Board.

À l’instar d’Issabella, des centaines de femmes séropositives vivant dans la zone d’intervention du projet attendent l’envoi des prélèvements sur papier buvard dans un laboratoire de référence situé à 330 km. Dans le passé, il fallait attendre deux à trois mois pour avoir les résultats. Grâce à Tseh, qui constitue le lien entre le centre de santé local de Mankon et le district de santé, les résultats d’Issabella ont requis moins d’un mois d’attente.

« Les motocyclistes sont d’une très grande utilité car ils facilitent le suivi des femmes séropositives, » déclare Akpan. « Les prélèvements sur papier buvard (DBS) sont acheminés directement du centre de santé au district de santé. En cas de pénurie de réactifs, nous obtenons les livraisons dans les délais. Ils nous aident à acheminer les rapports sur la PTME et nous permettent en outre d’obtenir les résultats dans un délai plus réduit qu’avant, tels que le résultat négatif que je viens juste de recevoir. »

Les motocyclistes-relais communautaires du projet, qui ont été formés entre autres en matière de confidentialité, font une moyenne de cinq voyages par semaine. Disponibles dès qu’ils sont requis par un centre de santé ou un district de santé, ils ont réduit les délais de réponse pour les 4.790 enfants exposés au VIH et subissant un test d’ADN/ACP dans les deux régions couvertes par le projet au cours des 18 derniers mois, et ils ont aussi réduit le temps qui s’écoule entre le diagnostic et la prise en charge médicale.

D’autres efforts fournis par le projet en vue de réduire les délais de réponse sont le recours à la technologie d’impression des messages texte installée dans les districts de santé en vue d’imprimer et de communiquer les résultats d’ACP, l’envoi de messages par portables en vue d’informer les mères/garde-malades de la disponibilité des résultats, et l’introduction de points focaux pour le diagnostic précoce des bébés en vue de s’assurer qu’ils suivent le cheminement des laboratoires de référence et la mise à disponibilité des résultats aux clients dans les délais.